Tracer Son Avenir.

Publié le par Amélie

J'ai voulu devenir assistante sociale.
Sans trop savoir pourquoi, après avoir regardé toutes sortes de "catégories de métiers" et de métiers des plus au moins connus, ce métier est venu à moi et plus je lisais d'articles à propos de cette profession et plus je me demandais "qu'est-ce qui m'empêcherait de faire ce métier là?". Oui, parce qu'au lieu de me demander ce que j'aime ou non, je cherchais ce qui m'éloignais dun métier X ou Y. Voilà pourquoi je n'ai jamais sû expliquer clairement 

"Mais pourquoi assistante sociale?"
.

Moi même je ne savais pas vraiment ce qui pouvait bien m'attirer là-dedans! Pour résumer TRES largement, c'est une personne qui voit, reçoit et essaie d'aider des gens dans une mauvaise situation (immigrés, enfants maltraités,...); qu'est-ce qu'il peut bien y avoir d'attractif là-dedans pour une adolescante d'à peine 18 ans???! Et bien voilà, après y avoir beaucoup beaucoup réfléchi à tête reposée, ce métier, pour moi, est un métier qui force le respect. En effet, combien de personnes seraient prêtes à exercer cette profession (toute sa vie..)? Lorsque mes proches me demandaient vers quelles études je voulais me lancer je répondais plus ou moins fièrement "assistante sociale". Un terme assez vague qui les laissait assez perplexe, qui les forçait à me demander "ah bon? pourquoi?" et qui ensuite les faisait dire "T'es bien courageuse.. C'est pas un métier facile! Je ne sais pas si je pourrais!". Et moi alors? Comment pouvais-je savoir si j'en étais capable? Mais le fait de les laisser croire que j'étais "courageuse" me donnait un peu plus de confiance en moi. Je voulais être prise au sérieux en annonçant que je voulais faire un métier réputé "difficile".
J'ai été sur énormément de forums pour trouver les motivations qui animaient les étudiants en ASS et le but pour la majorité d'entre eux étaient "d'aller jusqu'au bout". Oui, mais ce sont-ils au moins demandés s'ils en avaient vraiment envie?? OK ils ont le diplôme; et ensuite? Parce qu'on peut aller au bout de tellement de choses... Ca n'explique pas pourquoi choisir CE métier! Alors, les personnes comme moi qui ont été sur des forums pour essayer de comprendre leurs soi-disant motivations parce que vous-même vous pensez (peut-être) vous lancer vers ce métier, je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas vous borner sur ce métier si vous n'êtes pas sûrs de vous et si vous voulez seulement vous prouver à vous-même et à votre entourage que vous pouvez décrocher ce diplôme convoité et difficile à  atteindre. C'est votre vie qui est en jeu. Bien sûr, j'utilise de Grands mots, mais j'aurais aimé ne pas être aussi bornée et ouvrir les yeux sur mes véritables motivations plus tôt...

Je me souviens lorsque j'ai passé mon entretien oral pour rentrer dans une école d'ASS. D'abord l'oral de groupe. Les gens s'inventaient des vies. Ils se faisaient croire à eux-mêmes qu'ils voulaient faire ce métier, que c'était l'objet d'une volonté réfléchie, pour se rassurer, se conforter dans leur choix. Je me demandais comment certaines filles avaient pû tomber là. Elles semblaient si frêles, si fragiles. Ce métier les aurait détruites (ou peut-être rendu plus fortes... Qui sait?). A mon entretien individuel l'une des 2 examinatrices m'a demandé "Pourquoi veux-tu exercer cette profession?".
-Silence- Petite voix dans ma tête qui me dit "Oui tiens, bonne question! Pourquoi? POURQUOI?" 
"-Et bien mon but premier serait pour aider les gens; pour être à leur écoute et les conduire vers des structures adaptées à leurs besoins";
Sauf que le métier d'assistante sociale n'est pas le seul à avoir cette fonction!
" Et si tu n'es pas prise ici que comptes-tu faire?" "Je pense faire une licence de sociologie"; Panique dans ma tête. Quoi? Pardon? Mais qu'est ce que tu racontes? Tu sais très bien que ce n'est pas vrai! Tu es inscrite en fac, oui, mais pour une licence Langues Etrangères Appliquées Anglais-Allemand; Pourquoi tu leurs mens? Pourquoi tu leurs dis ce qu'elles veulent entendre, et non pas la vérité, c'est à dire, ce que tu désires vraiment faire?

A ce point là je me suis posée la question "Donc si c'est le fait de "conseiller les gens" qui t'a attiré vers ce métier, quelles autres métiers ont également cette fonction tout en étant plus "jouissif"?
- Les métiers du Tourisme.
Proposer des prestations touristiques aux clients. Voyager, découvrir de nouvelles cultures, organiser, toujours avoir une partie "sociale" avec la relation clients et "équipe" puisque plusieurs professionnels sont nécessaires pour organiser des séjours (besoin de comunication pour discuter les prix, marketing etc).
Maintenant j'ai de véritables arguments qui me donnent ENVIE de me donner à fond pour obtenir le dplôme adéquat et pour faire quelque chose que j'AIME dans les années à venir.
Je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt! J'ai toujours voulu voyager tout autour du monde. Ou du moins connaître les civilisations les plus repoussées, découvrir des panoramas magnifiques... Déjà en primaire, c'était moi qui était responsable de la catégorie "voyage" de notre mini journal mensuel de 3 pages.

Lorsque j'ai reçu la lettre de l'Ecole d'ASS qui m'annonçait que j'étais dans les 20 dernières (une trentaine d'individus retenus sur environ 150 postulants), les larmes aux yeux, j'ai été partagée entre 3 sentiments:
- L'humiliation d'être l'une de celles qu'ils ne veulent absolument pas. Le fait de ne pas même être sur "Liste d'attente" m'a réellement humilié. Un sentiment d'inutilité et de déshonneur vis à vis de mes parents qui ont payé pour tous ces concours passés. Vis à vis de ma famille également qui n'arrive pas à croire que je peux échouer aussi.
- Le sentiment d'avoir appris quelque chose, d'avoir gagné en expérience. Etre plus forte en surmontant cette épreuve. Réussir à gagner un peu plus d'estime pour moi-même malgré le rejet de l'Ecole à mon égard.
- La Liberté! Liberté de construire autre chose sur une Terre plus fertile et moins aride. Liberté de chercher un avenir plus ensoleillé. Liberté de choisir un but qui me convient dans la vie, pas à pas, et avoir l'envie de l'aboutir. Liberté de ne pas m'enfermer moi-même dans une cage où le soleil est absent.

Ce fut l'une des meilleures choses qui puisse m'arriver finalement. Et la déception est bien finie. Les examinatrices avaient bien vu, elles, avant moi-même, ce malaise qui m'habitait par rapport à ce métier. Bien évidemment, je respecte profondément les individus qui exercent cette profession, même si je me demande s'ils ne se sont véritablement jamais posés de questions s'ils ont fait le bon choix ou non dans leur vie.
Mais je sais dorénavant que ce métier n'est pas pour moi. Définitivement, je le sais.
Et ce n'est pas pour autant que ma famille est mois fière aujourd'hui. Au contraire, elle est certainement plus soulagée.
"C'était une erreur, elle s'en est rendue compte".                                                                         Oui tu as parfaitement raison.

Publié dans pensées

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